Loi des finances 2025 au Cameroun:  Les comptables de l’Océan édifient sur les innovations budgétaires

Loi des finances 2025 au Cameroun:  Les comptables de l’Océan édifient sur les innovations budgétaires

 

Ils ont été invités par le préfet Nouhou Bello le 5 février dernier pour dérouler des exposés explicatifs sur la loi des finances de l’exercice 2025. Un accent particulier a été mis sur l’explication de la fiscalité locale.

Le lancement du budget de l’Etat de l’exercice public 2025, dans le département de l’Océan s’est déroulé mercredi 05 février 2025 à la salle des fêtes de la Communauté urbaine de Kribi (Cuk). Le préfet de cette circonscription administrative, Nouhou Bello, a invité tous les acteurs qui assurent la dépense publique, aux fins de les édifier sur les innovations en matière budgétaire et fiscales de l’exercice 2025. Il en ressort que le département de l’Océan dans l’ensemble bénéficie d’une enveloppe globale de près de 4 milliards de nos francs pour cette année.

Cette assise qui a duré près de 5 h d’horloge a permis à l’assistance d’être suffisamment édifiée à l’exécution du Budget d’Investissement Public ( Bip). De manière générale, les comptables soutiennent que, les innovations se feront dans de bonnes conditions dans le département de l’Océan. « Il y’a eu des changements qui ont été expliqués par les agents des services fiscaux de l’Etat. Il y a également une réforme qui est en cours, celle des finances publiques au Cameroun qui va voir à terme la réforme du compte unique du trésor. Elle vise à autonomiser d’avantage les acteurs de la chaine d’exécution que sont les comptables. Cela signifie que les petits soucis observés jusqu’à présent, liés à la lenteur de la mise à disposition des fonds centralisés à l’agence comptable du trésor seront un malheureux passé. Car chaque comptable placé auprès d’une CTD aura désormais son interface auprès de la BEAC » s’est montré optimiste le receveur de la Cuk, l’expert-comptable Pierre Damien Zeh Nka.

Le lancement de l'exécution du budget de l'exercice 2025 dans le département de l'Ocean
Pierre Damien Ze Nka, receveur de la communauté urbaine de Kribi pendant son exposé

L’homme dont l’objectif principal est de renflouer les caisses de la communauté urbaine de Kribi à travers des stratégies bien structurées et de payer les salaires à temps, s’est dit satisfait desdites réformes. << Je suis satisfait parce que l’ensemble de la réglementation qui a été revue vise justement l’amélioration des procédures. Il y’a lieu d’être satisfait. En ce qui concerne la communauté urbaine de Kribi, elle n’a aucun problème d’arriérés de salaires. Nous sommes en train de vouloir arrimer la paie des salaires à la périodicité des salaires de l’état. Maintenant, il nous appartient de mobiliser notre personnel, de nous approprier ces nouveaux instruments juridiques, de les expliquer à l’ensemble des employés pour que nous voyons concrètement les changements. Je pense que ce sera fait dans les prochains jours>> a-t-il rassuré.

Fiscalité locale.

Pendant ces assises, d’importantes informations ont été données concernant la fiscalité locale. Les impôts, taxes et redevances prélevées au profit des Communauté Territoriales Décentralisées (CTD) sont désormais régis par la loi N° 2024/020 du 23 décembre 2024 portant fiscalité locale et par le Code Général des Impôts. Il se trouve que de 2021 à 2019, l’on remarquait une contre-performance des recettes communales. Ceci s’expliquait par la pluralité d’impôts communaux dont la plupart affichaient un rendement très faible (taxe sur les jeux de hasard et de divertissement) ; la multitude de prélèvements directs locaux avec un rendement insuffisant malgré un potentiel assez élevé et l’’absence de répartition des tâches et des compétences entre les services fiscaux de l’Etat et les services d’assiette des CTD, entrainant des interventions concurrentes. D’où la nécessité de la réforme de la fiscalité locale qui va se traduire par La transformation des CDI en Centre de Fiscalité Locale et des Particuliers (CFLP), afin d’optimiser la collecte des recettes sous l’encadrement et la responsabilité de l’Administration fiscale ; l’arrimage des procédures fiscales locales aux processus de dématérialisation (immatriculation, déclaration, émission et recouvrement des impôts et taxes locales ; la suppression des paiements en espèces au profit des modes de paiement plus sécurisés (virements, paiements électroniques, dépôts d’espèces auprès des guichets des opérateurs agréés) ; l’adaptation des procédures de contrôle, de recouvrement forcé et de contentieux aux spécificités de la fiscalité directe locale.

Lancement de l'exécution du budget d'investissement public de l'exercice 2025 dans le département de l'Ocean
Les acteurs au sortir des échanges

 

Lazare Kingue

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