Violences mortelles en février au Sud du Cameroun: deux partis politiques en colère

Violences mortelles en février au Sud du Cameroun: deux partis politiques en colère

 

La CFPPC de Achille Louis Bikoue-Etoundi et le MPEC de Martine Danielle Befolo Essono ont fait une déclaration commune sur la situation sécuritaire du Cameroun de manière générale, où ils dénoncent particulièrement deux cas d’assassinat à la machette survenus à Meyo-Centre (Ambam) courant février 2025.

Achille Louis Bikoue-Etoundi, président de la Convergence des Forces Pacifiques et Patriotiques du Cameroun (Cfppc) et Martine Danielle Befolo Essono, présidente du Mouvement Populaire pour l’Emergence du Cameroun (Mpec), sont très en colère. Les deux leaders politiques condamnent fermement les violences mortelles survenues courant février à Meyo-Centre, dans la région du Sud, département de la Vallée du Ntem.

Achille Bikoue-Etoundi et Martine Befolo
Photo d’illustration de Meyo Centre

En effet, les 16 et 20 février dernier, deux corps sans vie ont été retrouvés dans cette localité située sur l’axe Ambam-Ebolowa. D’après des sources officielles, il s’agissait respectivement des nommés Batcha Gédeon Atanga, âgé de 49 ans, originaire de l’arrondissement de Santa, région du Nord-Ouest ; et de Ondoa Bee Théodore, âgé de 63 ans, natif de la contrée. Les corps étaient ensanglantés, présentant des impacts de coups de machettes sur la tête. Devant ces violences, les populations, en furie, ont fait un mouvement d’humeur en barricadant l’axe Ebolowa-Ambam.

Ces riverains n’étaient visiblement pas les seuls mécontents. Des leaders politiques aussi. C’est ainsi que les dirigeants du Mpec et de la Cfppc ont produit une déclaration commune le 26 février. Laquelle évoque également la situation sécuritaire de notre pays de manière générale.

Achille Louis Bikoue-Etoundi président de la CFPPC et Martine Befolo
Achille Louis Bikoue-Etoundi, président de la CFPPC

Après consultation de leurs différents bureaux politiques, peut-on y lire, « les partis politiques CFPPC et MPEC viennent par cet acte et d’une commune voix refuser et condamner avec la plus grande fermeté, toutes les formes de violences, guerres, rébellion, sécession, terrorisme religieux ou politique commis sur l’étendue du territoire camerounais. Notre pays saigne au Nord-Ouest, et dans le Septentrion depuis une dizaine d’années ! Pis encore, ces effusions de sang envahissent d’ores et déjà le Cameroun Méridional (Dja et Lobo, Mvila, et très récemment Vallée du Ntem) avec des atrocités inhumaines d’une violence sans pareille, commises par des camerounais accueillis et installés par d’autres dans un esprit patriotique actif et de la volonté de ces derniers de mettre en évidence et en pratique les vertus du « VIVRE ENSEMBLE » qui a toujours été l’essence même de nos traditions et ancré dans nos cultures séculaires ».

Achille Louis Bikoue-Etoundi président de la CFPPC et Martine Essono sont fâchés
Martine Danielle Befolo Essono, présidente du MPEC

Martine Danielle Befolo Essono et Achille Louis Bikoue-Etoundi s’indignent de ces faits et indexent l’Etat du Cameroun et le gouvernement dans ses manquements à pourvoir aux Camerounais la juste sécurité dont ils ont le droit, rompant ainsi le « Contrat Social » qui lie le Peuple Camerounais et L’Etat du Cameroun. Selon ces deux leaders qui se sont liés d’amitié, « la guerre dans le NO-SO, les incursions terroristes sanglantes, le phénomène des coupeurs de routes, sont ainsi des plaies béantes dans un contexte électoral à multirisques ». Fort de ce constat alarmant et inquiétant pour l’avenir proche, les partis Cfppc et Mpec unanimes demandent au Chef de L’Etat, le Président de la République Paul BIYA, d’instruire plus fermement le 1er Ministre chef du Gouvernement, d’user de tous les leviers possibles, (Politique, judiciaire, militaire et policier ndlr) pour neutraliser les ennemis de la paix et du « Vivre Ensemble » au Cameroun que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

Deux partis politiques dénoncent
Logo du parti CFPPC

Ils souhaitent que Paul Biya invite Joseph Dion Ngute à œuvrer plus efficacement pour le retour définitif de la paix par tous les moyens possibles en ouvrant et en gardant sur la brèche un dialogue inclusif ; et à permettre une ouverture politique viable et fiable pour l’expression du plus grand nombre de toutes les forces politiques Camerounaises lors des proches échéances électorales afin que toutes les élections se passent dans un climat de sécurité totale. « Les camerounais exigent un climat apaisé et sécurisé à l’orée d’un semestre électoral décisif pour notre pays » ! Martèlent-ils d’un ton ferme en prenant à témoins le Peuple Camerounais et la communauté Internationale du risque d’embrasement, tant, pour eux, le climat de poudrière qui prévaut dans notre Pays est préoccupant.

Achille Louis Bikoue-Etoundi président de la CFPPC et Martine Befolo
Logo du parti MPEC

 

Lazare Kingue

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