Kidnapping et meurtre d’une femme à Kribi au Cameroun: Où se cache le suspect?

Le corps sans vie de dame Lemoukeng Darolle retrouvé en mauvais état dans une broussaille a été inhumé lundi 20 janvier par les services de la communauté urbaine tandis que son présumé assassin, non encore identité, court toujours.

Les fins limiers du commissaire de police principal  Adibilounga Hervé Placide, patron du commissariat du 1er  arrondissement de Kribi et ceux du capitaine Pierre Eloundou, commandant  la compagnie de gendarmerie de kribi continuent la traque du présumé auteur de l’assassinat d’une jeune femme âgée de 27 ans environ. Ils mettent depuis dimanche 19 janvier 2024 jour et nuit, tous les moyens en leur disposition pour appréhender un individu non encore identifié, principal suspect dans ce qu’on peut baptiser à kribi “l’affaire Darolle Lemoukeng”. Cette jeune femme retrouvée morte dimanche 19 janvier, le corps en état de putréfaction, dans une broussaille au quartier Talla Dipembe à Kribi. Elle avait été kidnappée quelques jours plus tôt par un individu qu’elle semblait connaître.

Dans une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux par le canal du lanceur d’alerte N’zui Mento, on entend le ravisseur demander une rançon de 200.000f et menacer de supprimer la vie de son otage si le montant exigé ne lui était pas envoyé dans un bref délai par sa famille. Le bourreau a visiblement mis ses menaces à exécution malgré les multiples supplications de la victime. << Sous réserve des résultats du médecin légiste qui a fait l’autopsie, on pense qu’elle aurait été sauvagement abusée sexuellement avant son exécution car son corps a été retrouvé à moitié nu>> suppose une source policière. Une battue est lancée dans les recoins les plus dangereux de la ville et dans les quartiers répertoriés de gangstérisme dans l’optique de mettre main sur le criminel qui court toujours.

D’une source proche de la famille, l’on apprend que Darolle qui vivait paisiblement avec les siens à Douala est rentrée en contact avec son ravisseur qu’elle venait de rencontrer. Ce dernier lui aurait promis  dans la ville balnéaire du Sud une occupation qui lui permettrait de gagner un salaire consistant. Une fois rendue à kribi, elle comprendra le subterfuge sans pouvoir sortir du traquenard.<< Il y a un ami que je remarque à Douala qui m’a piègée. Il m’a amenée dans une brousse. Il demande 200mil pour me laisser partir au cas contraire il va me faire du mal. Stp fais l’effort tu envoies quelque chose même si c’est combien…>> écrira-t-elle à un des siens qui ne l’a certainement pas prise au sérieux.

Ses parents qui se sont dépêchés à kribi lundi 20 janvier pour récupérer son corps n’ont pas eu l’accord des autorités compétentes. Le procureur de la République n’a pas jugé utile de laisser emmener la dépouille alors que les enquêtes sont en cours et surtout parce que le corps était en état de décomposition avancée.  C’est dire que nous ne sommes pas encore à la fin de ce triste feuilleton qui soulève en milieu d’épisodes un important questionnement : Où se cache le suspect ? Qui est-il ? Était-il seul?  Pourquoi avoir demandé une si faible rançon et pourquoi s’est-il impatienté à ôter la vie à sa victime ? Est-ce un ex amant qui a décidé de se venger d’une ex amante indélicate? Les fins limiers en charge du dossier nous le diront bientôt. La dépouille de Darolle Lemoukeng a été inhumée en fin d’après-midi du lundi 19 janvier dernier au cimetière municipal sous ordre du procureur par les services de la communauté urbaine de kribi.