David Osih: Nous sommes pour un Cameroun fédéral, une justice sociale et une égalité de chance.

Le représentant départemental du Social Democratic Front pour l’Océan réagit suite à la publication de la liste des candidats retenus par Elecam pour la présidentielle d’octobre prochain. Lire son interview dans les lignes qui suivent.
Comment appréciez-vous la liste des candidats retenus et publiée par Elecam ? Nous sommes allés de 83 à 13 candidats…
Ce n’est pas comme si c’est un évènement spécial qui a eu lieu. C’est quelque chose que nous attendions. Nous nous attendions à ce toilettage effectué par Elecam. Les raisons sont motivées et notifiées à chaque candidat éliminé. Nous étions sereins parce que notre candidature était bien ficelée. Nous avons composé notre dossier suivant les exigences en vigueur, sans irrégularités. Donc nous ne pouvions pas être éliminés. Nous restons sereins et continuons de travailler sur le terrain.
Ce terrain dont vous parlez est-il suffisamment quadrillé sur le plan local à Kribi par le SDF ?
Oui bien-sûr ! Nous n’avons pas commencé à le faire seulement pour les présidentielles. Nous le faisons depuis fort longtemps, chaque jour, chaque mois, chaque année. Ça fait un bon moment que nous travaillons à rallier des militants à notre cause, à obtenir de nouveaux adhérents. Nous ne faisons pas de campagnes avec tambours battants ou des meetings comme nos challengers et opposants du RDPC que nous combattons. Que non! Nous travaillons silencieusement, en faisant du porte à porte. Nos circonscriptions électorales sont en place. Et continuellement en état de veille. Nous étions dernièrement à Bipindi et à Campo où nous avons mis en place des cellules de base. Et ça, nous le faisons partout dans le département de l’Océan. Voilà pourquoi nous sommes sereins.
Pensez-vous réellement être sereins sans scrutateurs dans les bureaux de vote au regard de leur pluralité dans chacun des 9 arrondissements que compte l’Océan ?
Bien-sûr que nous sommes très sereins. On a pas de problème de scrutateurs. Nous en aurons au moins 3 par bureau de vote. Nous avons travaillé à placer comme scrutateurs 90.000 personnes dans les 30.000 bureaux de vote à travers l’étendue du territoire national. Dans le département de l’Océan le plus petit arrondissement a au moins 40 bureaux de vote. Et nous aurons 03 scrutateurs par bureau de vote. Nous les avons déjà à l’heure où nous parlons. Ils sont formés. Leur fichier est à jour dans nos QG. C’est dire que le jour des élections nous aurons des PV de chaque bureau de vote en temps réel pour pouvoir faire une compilation. Pendant que je serai avec la commission départementale de décompte des voix, j’aurai déjà des informations et la tendance de chaque bureau de vote dans le département.
En quoi consiste votre bataille présente et future ?
Notre bataille aujourd’hui consiste à sécuriser les voix lors du vote. Quant au futur, c’est des stratégies internes dont seuls les cadres de notre parti maîtrisent les tenants et aboutissants.
N’allez vous pas céder vos voix au parti au pouvoir comme le font les partis dits de la majorité présidentielle ?
Pas du tout ! Nous ne l’avons d’ailleurs jamais fait. Nous ne sommes et n’avons jamais été parti de la majorité présidentielle. Il y’a beaucoup d’allégations et d’opinion nous concernant qui ne sont fondées sur rien du tout. Je mettrai quiconque au défi de nous apporter un élément qui prouve le contraire de mes propos. Que non, nous sommes droits dans nos bottes pour un Cameroun fédéral, pour le pouvoir au peuple, une justice sociale et une égalité de chance.
Vous ne descendrez pas dans la rue si le résultat des urnes n’est pas en votre faveur en octobre prochain ?
Non. Nous ne le ferons pas. Nous sommes républicains, nous respectons le résultat des urnes quelle que soit l’issue. Nous prenons acte même quand les choses sont mal faites. Et nous travaillons pour qu’elles soient corrigées. Nous respectons la République et les lois qui l’ncarnent. Nous ne sommes pas de ceux qui croient que l’opposition c’est se lancer des pierres. Faire de l’opposition c’est avoir des idéaux, avoir des avis divergents sans être ennemis. L’inimitié en politique le SDF ne la connait pas et ne la jamais connue. C’est la raison pour laquelle nous avons laissé passer 1992. Parce que nous ne croyons pas en n’encourageons pas les cailloux, les pierres et la révolte.