Département de la Boumba-et-Ngoko: Nouhou Bello la sentinelle des deux frontières
En dehors de la protection transfrontalière, l’ex préfet de l’Océan désormais aux commandes de cette circonscription administrative limitrophe à la Centrafrique et à la république du Congo a pour mission de promouvoir l’éducation et lutter contre l’exploitation minière et forestière illégales.
C’est fait : Nouhou Bello a pris le commandement à Yokadouma, chef-lieu du département de la Boumba-et-Ngoko, région de l’Est, en remplacement de Mochi Johson Marafa, muté à Ambam dans le département de la Vallée du Ntem. C’était au cours d’une cérémonie très courue où l’assistante remarquable d’une forte délégation des élites et chefs traditionnels de l’Océan ne pouvait passer inaperçue. Ces hommes et femmes, opérateurs économiques, élites et forces vives, patriarches Mabi et Batanga, ont bravé près de 2000 kilomètres de route en aller et retour pour assister au rituel de Passation de commandement présidé mercredi 6 août dernier par le gouverneur de la région de l’Est Grégoire Mvogo.
Devant eux, le patron de la région du Soleil levant a dévoilé le cahier des charges du nouveau préfet. Nouhou Bello a pour mission principale la continuité du chantier entrepris par son prédécesseur. Notamment la promotion de l’éducation au regard du faible taux d’alphabétisation, la gestion efficiente des conflits fonciers et intercommunautaires ainsi que la lutte contre l’exploitation minière et forestière illégales. Grégoire Mvogo insiste en instruisant Nouhou Bello qui est pétri d’expérience en matière cadastrale et foncière, de ramener l’orthodoxie dans ce secteur tout en luttant contre le grand banditisme, gage de paix et de cohésion sociale.
Une autre mission, et non des moindres, c’est la lutte contre l’insécurité transfrontalière. La Boumba-et-Ngoko compte quatre arrondissements. Notamment Gari-Gombo, Salapoumbe, Yokadouma et Moloundou. C’est une circonscription administrative qui regorge de beaucoup de richesse et d’opportunités, au regard de sa limite transfrontalière avec deux pays : la République Centrafricaine et la République du Congo. A travers ces deux frontières prospèrent le commerce clandestin et des trafics divers enclins d’enjeux sécuritaires non négligeables. Par ici subsiste souvent le trafic des stupéfiants, des armes à feu et des ressources minières notamment de l’or, du diamant et du mercure. D’où Nouhou Bello reçoit la recommandation de se faire “la sentinelle” de cette contrée.
Ernest Timothée Abono, maire de Yokadouma, s’est félicité pour sa part d’avoir comme nouvelle tutelle un homme loyal , intègre, rigoureux qui, a-t-il appris, ne trempe pas dans des basses manœuvres et n’hésite pas à dénoncer des velléités. Se faisant la voix et le porte étendard de l’élite locale, le magistrat municipal a souhaité que le représentant du Chef de l’État à Yokadouma soit un père de famille et un administrateur qui manie la carotte et le bâton. Il ne sera assurément pas déçu car le digne fils du département du Mayo-Kani dans l’extrême-nord est intransigeant sur certains aspects qui déshonorent Allah et se range du côté de la vérité, la transparence et l’objectivité, fût-ce au péril de sa fonction, voire de sa vie. D’ailleurs, sa mutation du “paradis” de Kribi pour “ l’enfer “ de Yokadouma, à la faveur du décret présidentiel n°2025/ 355/ du 22 juillet 2025, est la résultante malheureuse de sa passion pour la droiture: le serviteur d’Allah paie le lourd tribut de son intégrité morale.
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Né le 15 février 1972 à Guidiguis département du Moyo — kani région de l’extrême – Nord, Nouhou Bello intègre la fonction publique en 1998 après un parcours scolaire et académique sans reproche, sanctionné par des diplômes universitaires. Le produit de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature ( Enam) occupera tour à tour les fonctions de chef service au Ministère de l’urbanisme et de l’habitat, chef service des domaines et affaires foncières du Diamaré, puis délégué départemental des domaines et affaires foncières du Wouri dans le littoral.
Au sein de la préfectorale, il a tout d’abord été sous – préfet de Lagdo, puis sous – préfet de Njombé- Penja, enfin sous – préfet de Douala 3e. Le département de la Boumba-et-Ngoko, est son troisième poste d’affectation en qualité de préfet après le Mberé et l’Océan.
