Le Président Départemental du Conseil des Églises Protestantes du Cameroun (Cepca) pour l’Ocean montre l’implication des leaders religieux pour la préservation de la paix et la stabilité à Kribi. Lire son interview exclusive dans cet extrait.
Comment appréciez vous l’actualité sociopolitique dans un contexte post-electoral dans le département de l’Océan ?
Je vous remercie de vous soucier de la vie du CEPCA, relativement à cette crise qui a écorné notre quotidien en cette période post électorale. Une portion négligeable d’individus au Cameroun a basculé dans l’appel á la désobéissance des règles éthiques qui régissent le fonctionnement de notre Nation. Il ya eu quelques poches de désordre. Face á ces quelques égarements ça et là, la majorité de camerounaises et de camerounais est demeurée lucide. Les populations de Kribi et ses environs ont su garder leur sérénité. Je crois que c’est une preuve irréfutable de responsabilité dont ce peuple a toujours fait montre.
Quel est votre regard sur les différents appels aux villes mortes ?
Le rêve Martin Julien Massaga Mbouet président du CEPCA Océan
Comme je vous le disais, des pêcheurs en eaux troubles ont brandi des menaces de chaos ça et là. Mais à mon avis, ceux qui ont donné l’impression de suivre ces appels au désordre á l’instar des villes mortes, l’ont fait par simple prudence et non par conviction. Simple prudence c’est mon avis. Par ce qu’ils se disaient » si moi j’ouvre et on vient casser ma boutique je vais faire comment ? Qui va payer la note ? » Mais au fond ce n’était pas leur intention. Donc c’est la peur des représailles qui les a amenés à suivre les villes mortes dans les zones du pays où cela a été effectif. Mais pas à Kribi.
Quelle partition jouez vous dans le sens de la consolidation de la cohésion sociale à Kribi ?
Ce que nous faisons dans le cadre de la consolidation de la cohésion sociale et des activités qui relèvent du CEPCA dans le département de l’Océan c’est de veiller de près ou de loin que nos collègues et collaborateurs Pasteurs promeuvent la paix dans leurs paroisses et communautés respectives comme Jésus Christ le recommande vivement et comme le Président national du Cepca l’a si bien relayé dans ses multiples interventions. J’ai la ferme conviction que le scandale ne viendra jamais des chrétiens en général, des chrétiens de Kribi en particulier, et encore moins des protestants. Les protestants vivant á Kribi sont fidèles á leur engagement en faveur de la paix au Cameroun en général et á Kribi en particulier. C’est pour cela que tous les cultes ont été faits dans des conditions de sensibilisation. Le message est passé dans toutes les paroisses. Je puis vous garantir que nous sommes restés fidèles à notre principe de paix qui est même le principe essentiel de l’Eglise. Parce que Jésus Christ a prôné la Paix, l’amour. Et la paix ne peut survivre que lorsqu’il y’a l’amour.
Que pensez-vous qu’il puisse être fait pour pérenniser cette paix à Kribi et partant dans tout le département de l’Océan ?
Nous devons continuer de rester soudés dans notre diversité et faire fi des sirènes de la division. Car il faut le dire avec emphase que les populations de notre ville ont marqué d’une pierre blanche ce principe de paix. Nous devons continuer de travailler ensemble pour une Nation plus forte et ambitieuse sous la conduite de nous Seigneur, toujours fidèle qui nous dit chaque jour et á chaque instant que »je vous donne la paix, je vous laisse ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point et ne s’alarme point. » Pour nous les leaders religieux c’est notre b-a:ba. C’est notre projet de société. Rester ensemble soudés pour ne jamais être ébranlés. Au plus haut niveau nous avons le devoir d’instruire les populations et leur faire savoir que ce qui se passe actuellement c’est tout simplement des petites poches égarées. Le pays est sous contrôle du Seigneur. Nous devons faire confiance aux institutions qui ne ménagent pas d’efforts pour que nous puissions vivre dans la paix.
Lazare Kingue est un jeune journaliste qui cumule 14 ans de pratique du métier. Ayant commencé par la radio puis la télévision, il a terminé par la presse écrite et s'y est spécialisé. En 2022 il a obtenu le premier prix national Landcam sur l'enquête journalistique en matière foncière. Représentant du quotidien mutations à Kribi depuis 2012, il est aujourd'hui dans la ville de Kribi l'une des figures de proue du journalisme. A son actif il est promoteur d'un groupe de presse qui compte le Journal Minorités, la chaîne web Kribi Cameroun web TV et le site professionnel d'actualités Kribi Cameroun infos.